Les prestataires de services d'aide juridique au Myanmar et les communautés qu'ils servent

Note de terrain
Bruno Langhendries & Julien Moriceau,
Réalisé pour Avocats Sans Frontières, le Programme des Nations Unies pour le développement, Australian Aid, le ministère des Affaires étrangères de Finlande, le gouvernement suédois et UK Aid

Afin de développer un système d'orientation juridique permettant de mettre en relation les demandeurs de justice marginalisés avec les prestataires de services juridiques de leurs communautés, et de contribuer à la base de connaissances sur les problèmes d'accès à la justice auxquels sont confrontés les communautés et les prestataires de services, ASF (Avocats Sans Frontières) a réalisé une cartographie des prestataires de services d'aide juridictionnelle (PSAJ) à Mandalay, Myitkyina, Taunggyi et Yangon et dans leurs environs, en mars et décembre 2016. L'enquête a permis d'identifier une cinquantaine de PSAJ et d'élaborer des lignes directrices pour un système d'orientation juridique au sein de l'Initiative des centres pour l'État de droit (CCR), afin de mettre en relation les demandeurs de justice avec les PSAJ dans les régions où ils opèrent. Les résultats soulignent que les activités des PSAJ se développent au Myanmar depuis 2011. L'enquête a révélé que les PSAJ se répartissent généralement en deux catégories principales :

1. Organisations de la société civile (OSC) et ;
2. Cabinets d’avocats ou praticiens individuels, mais ils défient toute catégorisation plus poussée.

Les LASP interrogées présentent des structures organisationnelles, des mandats et des approches divergents, et sont confrontées à des défis différents pour fournir une assistance juridique à leurs communautés. Les LASP ont indiqué que les principaux obstacles à leur travail comprenaient la corruption du système judiciaire et le manque de connaissances juridiques du grand public, ce qui aggravait l'impact des litiges et des problèmes juridiques de plusieurs manières. Les demandeurs de justice ont identifié le manque de connaissances juridiques, la méfiance envers les institutions judiciaires et la méfiance envers les avocats comme parmi les obstacles les plus pressants à la justice au Myanmar. Les membres des communautés comme les LASP ont indiqué privilégier massivement les modes alternatifs de règlement des litiges (MARC) lorsque cela était possible.

Pour lire le rapport complet, vous pouvez y accéder ici.